Extension de l’Institut d’Education Physique

Lieu
Liège (be)
Année
1978 – 1984
Statut
Réalisé
Architecte
Bruno Albert Architecte & Associés
Collaborateurs
José Albert
Ingénieur
René Greisch et Associés

"L’extension prolonge le socle des halles sportives de Charles Vandenhove (1963-1972) et répond à un programme de services : articulation de l’entrée, vestiaires, salles de squash, fitness, sauna, espaces techniques et de liaisons, bureaux, logements, cafétéria, terrasse, pergola.

Elle se greffe modestement à l’Institut d’Education physique par un système de mailles carrées de 3,2 mètres de côté posé sur un réseau de pilastres en maçonnerie de bloc de béton.

Les matériaux utilisés – blocs de béton apparents, béton brut de coffrage, pierres calcaires, menuiseries en afzélia naturel – participent à l’intégration du bâtiment au site du Sart-Tilman.

Les volumes construits suivent le site vallonné, grâce à un système de plateaux desservis par une sorte de ruelle intérieure rythmée par des escaliers. Les espaces de la cafétéria sont distribués clairement et sont orientés vers l’extérieur suivant deux demi-cercles auxquels se conforme l’agencement circulaire des plaques du plafond.

Les finitions ennoblissent la fonction de cantine en remettant en cause chaque élément de l’organisation et du décor : chaises, tables circulaires (sur pied central en multiplex bouleau collé, puis tourné), comptoir, bar, rampe de circulation, bref chaque détail participe à créer l’atmosphère d‘accueil et de détente souhaitée."

Anne-Françoise Barthelemy

Ces interventions gardent toute la cohérence fonctionnelle, structurelle et formelle définie au départ.

Elles consistent uniquement en quelques aménagements. La deuxième phase est caractérisée par le recouvrement de la pergola (lieu de promenade entre la végétation, la cafétéria et les volées d ‘escaliers extérieurs) par une série de lanterneaux pyramidaux. Cette galerie protégée conduit au  jardin d’hiver à l’intention de groupes désirant y prendre un repas ou y tenir une réunion.

Par sa légèreté, la structure enserrée dans les vitrages laisse intacte la vision sur les arbres environnants. La troisième phase, prévue pour 1982, en reste à l’état de projet. Elle concerne l’extension des salles de squash.

La troisième phase concerne l’adjonction d’une salle d’une centaine de places à la cafétéria construite en 1978-79. En ce qui concerne l’implantation, la difficulté consistait à vouloir conserver le caractère ouvert des deux salles semi-circulaires réalisées lors de la première phase. L’esquisse de départ proposait d’introduire un accent vertical grâce à l’adjonction d’un niveau complémentaire, accessible par un escalier en colimaçon en centre de l’une des deux salles. Cette solution fut rejetée pour des raisons de gestion et de surveillance. Une deuxième étude se proposait de créer un espace de plain-pied, proche du comptoir self-service, sorte de réplique du jardin d’hiver. Le projet définitif en reprend le principe d’implantation et de liaison, mais en singularise la forme : la salle, située dans le prolongement d’une rotonde est de plan circulaire ; elle est couverte d’une toiture formée de laques transparentes en polycarbonate. Cet espace circulaire s’inscrit dans le réseau maillé qui ordonne l’ensemble. Deux préoccupations techniques, - le confort acoustique et thermique-, donnent à la

forme de  ce recouvrement toute sa raison d’être : le plafond à gradins est constitué de surfaces concentriques superposées, dont les éléments horizontaux absorbent le bruit et isolent le local thermiquement, tandis que les éléments verticaux vitrés, distribuent la lumière zénithale.